Le préfet maritime de Brest Jean-Pierre Labonne, qui présentait ce vendredi le programme des journées sécurité en Atlantique avant le début de la saison touristique, a annoncé qu'il serait très ferme vis-à-vis des excès de vitesse des bateaux à moteur durant l'été 2012. "Je le dis sans pudeur : je vais gâcher les vacances des plaisanciers qui seront pris en excès de vitesse", a déclaré le vice-amiral d'escadre Jean-Pierre Labonne lors d'un point presse à Brest.
La vitesse en mer, comme sur route, est réglementée dans la bande des 300 mètres du rivage pour éviter les accidents. Un contrevenant qui serait pris à plus de 20 noeuds (37 km/h) dans cette zone, sera "convoqué quelques jours après pour s'expliquer et risquera entre 7 et 50 jours de retrait de permis bateau afin d'éviter toute récidive", a expliqué l'amiral Labonne.
M3V2
En 2011, gendarmerie, gendarmerie maritime et affaires maritimes ont procédé à 33 suspensions de permis de conduire pour excès de vitesse. Le préfet maritime a également résumé à une petite formule "M3V2" les précautions à prendre avant de s'embarquer : météo, marée et moi, autrement dit prendre la météo, vérifier la marée et s'assurer d'être en capacité face aux conditions de mer rencontrées. VFI (vêtements à flottabilité intégrée ou gilet de sauvetage) et VHF (radio).
Durant l'été 2011, 38 personnes ont trouvé la mort en mer, la plupart se sont noyées, a rappelé l'amiral Labonne, contre 51 en 2010, sur tout le littoral atlantique. La solidarité des "vacanciers de la mer", qui viennent instinctivement au secours de ceux qui sont en difficulté, est quant à elle à l'origine de 20% des opération de sauvetage, a noté le préfet maritime. Dernièrement à Guidel (Morbihan), trois baigneurs ont ainsi été sauvés d'une noyade certaine grâce à l'intervention d'un jeune surfeur.