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Hernie discale : les traitements et solutions possibles pour soulager la douleur

Une hernie discale, ça peut faire mal ! On fait le point sur les traitements proposés contre la douleur avec un chiropracteur.

Il est question de hernie discale quand le disque intervertébral se déchire ou se rompt. Elle est à l'origine de la plupart des maux de dos. Définition, symptômes et traitements.

Une hernie discale, c'est quoi exactement ? Définition

Avant d'expliquer ce qu'est une hernie discale, il faut d'abord parler de la colonne vertébrale. " Elle se compose de plusieurs vertèbres empilées les unes sur les autres, explique Philippe Fleuriau, chiropracteur. Entre deux vertèbres, il y a un disque intervertébral qui joue le rôle d'un " amortisseur " : lorsqu'on bouge, le disque (qui est souple) fait en sorte que les os ne frottent pas l'un contre l'autre. "

Au centre du disque intervertébral, on trouve un " noyau " gélatineux qui est entouré par un anneau fibreux. " C'est cet anneau qui joue le rôle du " coussin amortisseur " : mais avec l'âge, il a tendance à perdre en souplesse et des microfissures vont apparaître. " Lorsqu'une partie du noyau gélatineux s'infiltre dans une fissure de l'anneau fibreux, on parle de hernie discale.

Bon à savoir : les hernies discales peuvent apparaître à tous les niveaux de la colonne vertébrale, mais elles sont beaucoup plus fréquentes au niveau des lombaires et des cervicales. En outre, les hernies discales sont plutôt observées entre 20 et 50 ans.

L'âge n'est pas le seul facteur qui favorise l'apparition d'une hernie discale : " C'est le mouvement qui garantit la souplesse de l'anneau fibreux : plus on bouge, plus il est hydraté et plus il est en capacité de reprendre son volume initial, à la manière d'une éponge, développe Philippe Fleuriau. La sédentarité est donc un facteur de risque. "

Sans oublier les efforts excessifs : " Si vous essayez de soulever un poids de 30 kilos sans préparation, il y a un risque que l'un de vos disques intervertébraux se déchire complètement et qu'un noyau gélatineux sorte entièrement de la colonne vertébrale – c'est la hernie discale exclue. "

Quels sont les symptômes de la hernie discale lombaire ?

Premier truc à savoir : la hernie discale est parfois asymptomatique. " Tant que la partie du noyau gélatineux qui s'est échappée ne vient compresser aucun nerf, il n'y a pas de douleur " explique le spécialiste. En revanche, dès qu'un nerf se retrouve " comprimé ", des symptômes apparaissent :

  • Une douleur qui descend depuis la fesse jusqu’au pied, le long de l'arrière de la jambe (partie postérieure) ou du côté de la jambe (partie latérale),
  • Des fourmillements et/ou un engourdissement le long du trajet de la douleur,
  • Une perte de force dans la jambe et/ou dans le pied,
  • Une perte de sensibilité le long du trajet de la douleur.

Attention au syndrome de la queue de cheval ! " Si la hernie discale " pousse " les racines nerveuses situées en bas du dos, on peut observer des signes neurologiques graves (la personne ne peut plus bouger les orteils, elle ne contrôle plus sa vessie et/ou ses sphincters, elle a du mal à marcher et à se mettre debout...) : c'est une situation d'urgence médicale ! " précise Philippe Fleuriau.

Bon à savoir : les nerfs les plus fréquemment touchés par la hernie discale sont les nerfs sciatique et crural.

Diagnostic de la hernie discale

La confirmation du diagnostic de hernie discale se fait grâce à un examen IRM ou à un scanner : c'est une visualisation des éléments osseux, des éléments ligamentaires, des disques intervertébraux et des éléments nerveux.

Comment se soigne ce mal de dos ?

Une fois le diagnostic " hernie discale " posé, un traitement médicamenteux est mis en place : dans 80 % des cas, il est suffisant et la douleur disparaît en l'espace de 2 mois.

Ce traitement se compose d'un trio de choc :

  • des médicaments contre la douleur (des antalgiques ; parfois de la morphine),
  • des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS),
  • des myorelaxants : il s'agit de médicaments ayant pour effet de décontracter les muscles.

En parallèle, des infiltrations sont parfois nécessaires : celles-ci consistent à injecter directement des corticoïdes au niveau de la hernie pour apaiser l'inflammation. L'ostéopathie et la chiropraxie obtiennent également de bons résultats contre la douleur.

Quand la chirurgie est-elle nécessaire ?

" Lorsqu'on observe des symptômes neurologiques importants et graves, la chirurgie est quasi-incontournable " explique Philippe Fleuriau. Une opération est aussi proposée au patient lorsque les traitements s'avèrent inefficaces au bout de 6 à 8 semaines.

" C'est une opération qui nécessite de passer 1 à 3 nuits à l'hôpital suivant la technique utilisée et s'il n'y a pas de complications. Concrètement, le chirurgien va venir " couper " la saillie qui appuie sur le nerf et qui provoque la douleur. La cicatrice ne mesure que quelques centimètres " précise le chiropracteur. Après l'intervention, la douleur disparaît dans 80 % à 90 % des cas.

Sources : Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) , Revue Médicale Suisse

Merci à Philippe Fleuriau, chiropracteur et président de l'Association Française de Chiropraxie.

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