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Mort du peintre Alekos Fassianos, connu pour ses personnages de la mythologie et du folklore grecs

Le coloriste grec aux multiples talents, admirateur de Matisse et Picasso, a partagé sa vie entre son pays d’origine et la France. Il s’est éteint à Athènes, dimanche, à l’âge de 86 ans, des suites d’une longue maladie, a fait savoir sa fille.

Le Monde avec AFP

Publié le 17 janvier 2022 à 00h19, modifié le 17 janvier 2022 à 08h13

Temps de Lecture 3 min.

Le peintre grec Alekos Fassianos, devant ses œuvres, dans sa maison à Athènes, en janvier 2018.

Le peintre grec Alekos Fassianos est mort, dimanche 16 janvier, à l’âge de 86 ans, a annoncé sa fille à l’Agence France-Presse (AFP). Alité depuis plusieurs mois à son domicile de Papagou, dans la banlieue d’Athènes, l’artiste est mort « dans son sommeil » des suites d’une longue maladie, a précisé Viktoria Fassianos, sa fille.

Le coloriste aux multiples talents a partagé sa vie entre la Grèce et la France, où il avait étudié la lithographie à l’Ecole nationale des beaux-arts et côtoyé écrivains et peintres, à l’instar de Louis Aragon, de Matisse et de Picasso, qu’il admirait beaucoup.

Il avait eu 86 ans le 25 octobre, mais il avait posé son pinceau en 2019, atteint d’une maladie dégénérative. Sa fille, qui préside la société Fassianos Estates, et son épouse, Mariza Fassianos, ont annoncé à l’AFP, en fin d’année 2021, l’ouverture d’un musée à son nom à l’automne 2022 dans un vieil immeuble du centre d’Athènes, entièrement repensé par l’artiste avec son ami architecte Kyriakos Krokos.

Des couleurs et des formes qui « respirent la Grèce »

« Toute l’œuvre de Fassianos, les couleurs qui remplissent ses toiles, les formes multidimensionnelles qui dominent ses peintures, respirent la Grèce », a réagi la ministre de la culture, Lina Mendoni, qui a salué dans un communiqué « l’un des principaux contemporains à avoir peint l’hellénisme ».

Le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a aussi rendu hommage, dimanche soir, au peintre et au poète, « toujours en équilibre entre réalisme et abstraction ». Fassianos « nous laisse un précieux héritage », a-t-il dit, confiant que l’artiste aux multiples talents avait appelé récemment à faire face à la pandémie avec « solidarité, amour et éducation ». Car « dans la plupart de ses créations, l’homme est à l’honneur ».

Fassianos, qui avant Paris avait étudié à l’Ecole nationale des beaux-arts d’Athènes, est connu pour ses toiles et lithographies, exposées à travers le monde, où l’on retrouve le cycliste qu’il croisait enfant en allant à la plage, la chevelure redressée par le vent telle que décrite dans ses lectures de la mythologie, les poissons de Kea, son île favorite, les vagues rondes comme dans l’Odyssée, l’oiseau aux ailes déployées…, autant de signatures emblématiques de son œuvre.

L’œuvre « The Spirit of Olympic Champion », d’Alekos Fassianos.

Des œuvres qui ont fait le tour du monde

Dans la lignée de Matisse ou Picasso, Fassianos se défendait pourtant d’avoir été inspiré par un artiste plutôt qu’un autre et préférait se revendiquer de « 77 » influenceurs, selon son épouse. Refusant toutes les contraintes, Fassianos traçait, sans ombre ni perspective, ses personnages puisés dans la mythologie, l’art byzantin ou naïf.

De Paris à Munich, de Tokyo à Sao Paolo, ses œuvres ont fait le tour du monde. Elles peuvent être vues notamment au Musée d’art moderne de Paris, à la Fondation Maeght ou à la Pinacothèque nationale d’Athènes.

La France, sa seconde patrie, lui a remis la distinction d’officier de la Légion d’honneur et de commandeur de l’ordre des Arts et Lettres, à Athènes en 2020. Mais « la “grécitude” a toujours été son inspiration, de la mythologie à la Grèce contemporaine », déclarait sa femme.

« Il a toujours cru qu’un artiste doit créer avec ce qu’il connaît », observait-elle. Il disait : « Ce que je connais, c’est la Grèce, le ciel est bleu, alors je peins en bleu, je connais les îles grecques, la mer, les vagues… »

Fassianos travaillait à même le sol ou griffonnait sur le coin d’une table. Et « il détruisait ce qu’il n’aimait pas », disait en soupirant sa femme, « je pleurais, mais il savait mieux que moi ce qu’il fallait garder ».

Le Monde avec AFP

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